Back to Blog

Encourager l’interopérabilité pour un écosystème florissant

  • 4 temps de lecture

Afin d’être utiles, les logiciels et les systèmes doivent pouvoir fonctionner ensemble de façon sécurisée avec des formats compatibles. Très simplement, c’est ce que l’on appelle l’interopérabilité. Lorsque tous les systèmes peuvent fonctionner les uns avec les autres de façon sécurisée et que les différentes parties peuvent garder le contrôle, alors une vrai valeur est apportée. L’interopérabilité offre trois avantages principaux. Tout d’abord, elle offre aux clients un contrôle de leurs données. Ensuite, elle encourage l’innovation tant au niveau des process en place et nouveaux. Enfin, elle permet aux nouveaux entrants d’avoir accès aux données à grande échelle.

Une infrastructure interopérable offre aux clients une expérience en ligne dynamique et transparente, un environnement innovant, ainsi que des revenus accrus pour les éditeurs et les annonceurs. Le groupe à but non lucratif Public Knowledge affirme également que, en plus de créer un environnement compétitif, l’interopérabilité est essentielle pour favoriser les droits des clients en termes de données.

L’intention de Google de cesser de prendre en charge les third-party cookies sur Chrome n’a pas surpris ceux qui suivaient des actions similaires par Firefox et Safari. Le secteur de la technologie publicitaire s’est longtemps contenté des third-party cookies comme solution (bien qu’imparfaite) pour l’interopérabilité sur l’open Internet. Et à des périodes incertaines comme aujourd’hui, il est facile de perdre de vue l’importance  de la collaboration au sein de notre secteur.

Alors, cela signifie-t-il que nous sommes en faveur d’un ID  navigateur ou d’une autre forme d’identifiant contrôlé par les navigateurs ? Absolument pas. Nous souhaitons que l’écosystème post-cookies soit plus performant que celui qu’il a remplacé, un écosystème basé sur des relations first-party fiables et transparentes entre les éditeurs et les clients, ainsi qu’entre les éditeurs et les annonceurs. Une infrastructure avec authentification offre aux individus davantage de contrôle sur leurs données et aide les éditeurs à construire des relations directes avec leurs audiences. Elle favorise également des engagements de meilleure qualité pour les annonceurs, augmentant ainsi la valeur de chaque acteur de l’écosystème. 

L’un des meilleurs exemples d’interopérabilité est notre système bancaire moderne. Alors que les clients disposent de leurs actifs dans une banque, les lignes de communication entre les banques sont ouvertes, de façon à ce que les clients puissent effectuer des transactions interbancaires en toute sécurité avec un autre client dans une autre banque. Sans ces accès, le système bancaire dans son ensemble serait désorganisé et se résumerait à quelques acteurs principaux. 

L’infrastructure de LiveRamp est axée sur la démocratisation des données et la neutralité, ce qui encourage l’interopérabilité. Elle est compatible avec la technologie de nos concurrents et renforce notre croyance en un écosystème ouvert qui offre un terrain de jeu fiable, ouvert et neutre.

Toutefois, alors que l’élimination des third-party cookies est imminente, notre secteur doit résister à la tentation de migrer vers des systèmes fermés. Les données doivent être interopérables, de façon fiable, sécurisée et confidentielle. Nous devons continuer d’avancer avec un écosystème neutre et sécurisé encourageant la « coopétition », et qui a généré l’innovation rapide dans notre secteur au cours des 20 dernières années. 

Empêcher les concurrents d’accéder à cet écosystème fait émerger quelques acteurs dominants—ou parfois un seul—qui peuvent pratiquer des tarifs plus élevés sans promesse d’innovation. Cela signifie un système plus statique, avec des coûts plus élevés pour les annonceurs, moins de choix et un retour plus faible pour les éditeurs, et du contenu gratuit significativement réduit pour les clients (sans parler du journalisme de qualité financé par la publicité). Dans ce monde post-cookies, l’échange de valeur sera réduit à tous les niveaux de l’écosystème.

La transition qui va suivre les third-party cookies ne devrait pas être la dernière vague d’innovation dans notre secteur. Au contraire, nous devons favoriser un écosystème ouvert basé sur la confidentialité, la concurrence, l’accès aux données et l’interopérabilité, pour l’amélioration générale. Afin d’encourager une gestion des données de pointe et une place de marché interopérable, nous devons inviter les législateurs et les décideurs à établir une loi nationale sur la confidentialité des données, fondée sur de nombreux principes et normes existants d’organisations comme la DAA et IAB.

Le Congrès a fait un premier pas intéressant et optimiste avec la loi ACCESS, mais afin de promouvoir pleinement l’harmonie entre la vie privée des consommateurs et la concurrence sur le marché, les décideurs doivent reconnaître que les navigateurs, iOS et Android, sont essentiels à l’interopérabilité et ne doivent pas jouer le rôle de contrôleur d’accès entre les consommateurs et éditeurs.